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La
Vie parisienne |
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MARDI CHEZ LES ISOLA
Un des membres de leur famille étant
mort, MM. Isola viennent de fermer, pour un soir, deux
des établissements de plaisir les plus fréquentés
de Paris; tous les journaux l'annoncent. Sur le boulevard, ce doit être
un événement ! |
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comme on
est président à la cour ou sénateur. Sem ne l'a fait,
sans aucun doute que pour montrer à quel point les célèbres
frères font corps avec ce grand Paris de cinq cents personnes,
toujours les mêmes pendant une période de dix ans! qui mènent
grand bruit, risquent les coups dont on aime à s'émerveiller,
domptent la chance, bravent la guigne et ne sauraient manquer une réunion
de courses ou certaines premières, sans que cette réunion,
cette première manque d'un point, d'une petite tache, qui la fait
moins parisienne. Offrant sur une de leur scène Hérodiade avec la divine Calvé ; sur une autre, le Looping ou la Flèche humaine et, sur une troisième, Mlle Otéro, ou des lutteurs turcs, les frères Isola dont les cheveux noirs, le teint bis, faisaient penser les premiers temps à quelques riches planteurs du Colorado en partie de plaisir à Paris, les frères Isola sont des personnages très « sensationnels ». A quelque jeune Persan qui voudrait s'instruire de Paris, il lui faudrait expliquer les frères Isola, comme on voudrait lui faire approcher Mme Greffühle (aristocrate française), le faire assister à une soirée de Mme Madeleine Lemaire (artiste peintre), lui montrer Rochefort, le conduire applaudir Sarah, Réjane et Coquelin, et le promener à Bagatelle, un jour où Santos- Dumont (pilote émérite) opère. Les États-Unis ont leurs rois du pétrole, du porc, de l'or, de l'acier; nous avons l'Empereur du Sahara, mais nous avons aussi les rois du portant, les trusters du théâtre : les frères Isola. C'est un signe des temps! |
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En effet, les frères étaient en Algérie pour fermer les yeux de leur pére Antoine qui décède à Koléa le lundi 3 octobre 1903. retour |
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