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A la signature du contrat pour Mogador, un doute subsiste sur la scène
complémentaire à choisir.
Journal Comédia
du 18 juin 1925 MM.
Isola au théâtre Mogador
Hier a été
signé le contrat par lequel MM. Isola
frères deviennent, à partir du 16 janvier prochains,
les directeurs du théâtre Mogador.
MM. Isola consacreront cette scène à l'art lyrique.
Nous reviendrons
sur le magnifique programme qu'ils comptent donner, et où figureront
tour à tour l'opéra, l'opéra-comique, l'opérette
; en ce qui touche l'interprétation et les décors, les nouveaux
directeurs du théâtre Mogador réservent au
public parisien les plus rares surprises.
En dehors du théâtre
Mogador il est tout à fait probable que MM. Isola
s'intéressent à deux autres scènes de premier plan,
scènes de comédie classique et de comédie boulevardière.
Les amis du théâtre
se réjouiront de cette nouvelle. MM. Isola, guidés
par leur goût et leur compétence, ne peuvent que continuer
d'êtres utiles à l'art français.
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Beaucoup de projets et d'idées qui n'ont
pas tous été réalisés comme "La grande
Duchesse de Gerolstein" et la revue de Mistingett.
L'Éclair du 15 juillet 1925
LES
PROJETS DES FRÈRES ISOLA
Nous avons dit que les frères Isola présenteraient
de grandes opérettes au théâtre Mogador,
notamment la "Grande Duchesse de Gerolstein", avec
Mlle Fanny Heldy. On verra très probablement aussi
M. Yann Marcoux et Mlle Lise Charny,
de l'Opéra, dans des opéras-bouffes célèbres.
En 1927, c'est Mistinguett
qui serait à la fois la vedette et le "producer" d'une
grande revue, dans le genre de celles que montèrent jadis les frères
Isola aux Folies-Bergère.
Au premier étage du théâtre
Mogador serait installée une salle de comédie de
quatre cents places.
Enfin, outre le théâtre
Sarah-Bernhardt, dont ils prendront possession le 1er janvier
prochain. MM. Isola auront peut-être avec M. Max
Maurey une part de la direction des Variétés. Des
pourparlers assez avancés sont engagés à cet égard.
Ainsi, dés qu'ils auront
quitté l'Opéra-comique, les frères
Isola se trouveront à la tête de trois des plus
importantes affaires théâtrales de Paris.
PAUL ACHARD
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Le
Journal 27 juillet 1925
MIEUX
VAUT TROP QUE PAS ASSEZ
Si
la nouvelle est exacte, et j'ai tout lieu de penser qu'elle l'est, voici
une nouvelle scène qui s'ouvre pour les jeunes gens, MM.
Isola songeraient à créer dans l'une des dépendances
de leur vaste théâtre de la rue Mogador, une salle dépendante
destinée à des représentations de comédie
où l'on donnerait des pièces nouvelles d'auteurs encore
inconnus, Quinson de la Société française
du théâtre , voici donc trois débouchés nouveaux
dès la saison prochaine. Le geste de MM. Isola
est élégant et significatif. Décidément, tout
le monde se tourne vers l'avenir et jamais à aucune époque,
le champ n'aura été si vaste devant les jeunes ambitions.
L'avenir nous dira si vraiment la production nouvelle sera assez nombreuse
pour apporter du grain à tant de moulins. Il est vrai que l'on
a lu jusqu'à présent, dans les différents groupements
qui ont fonctionné cet hiver, des monceaux de manuscrit et que
déjà les initiateurs s'inquiètent d'une moisson un
peu mince : mais savons-nous si beaucoup de jeunes ambitieux ne se gardent
pas jalousement parce que leur amour-propre les tient éloignés
de ces sortes de concours jugés par des comités de lecture.
Je crois bien que nombre d'entres eux hésiteront plus à
s'adresser à des directeurs professionnels décidés
comme MM. Isola à les traiter comme leurs confrères
arrivés. MM. Isola frères, nous l'avons
dit, présideront, cette saison, aux destinées de deux grandes
scènes : le théâtre Mogador et le théâtre
Sarah-Bernhardt. Ils y arrivent avec leur expérience et
leur intelligence du théâtre, secondés par des collaborateurs
éprouvés, dont le principal sera notre excellent confrère
Henri Klotz, qui, occupe les fonctions de directeur des
services artistiques et administratifs.
C'est le 15 janvier
qu'ils inaugureront leur direction du théâtre Mogador.
On sait que cette magnifique salle, ballottée entre le cinéma
et le théâtre, n'avait pu encore, jusqu'ici, connaître
de bien stables destinées. Trois directions théâtrales
s'y succédèrent, qui firent de louables et intéressants
efforts, sans parvenir à attirer à cette grande scène
la clientèle importante qui lui est nécessaire. Car des
efforts furent, il est permis de le constater sans aucune intention de
blâme, divergents et même contradictoires.
Les frères Isola, eux, savent bien ce qu'ils veulent
faire. Ils ont un plan d'ensemble et des projets murement étudiés.
Mogador sera, sous leur direction, un théâtre de
grande opérette, où rien ne sera négligé pour
donner au répertoire choisi le relief et l'éclat indispensables
: distributions de premier ordre, grandes vedettes, mise en scène
somptueuse, orchestre, chœurs, ballets, sélectionnés
avec soin.
L'ouvrage
choisi, pour l'ouverture est la "Bayadère",
opérette de Pierre Veber, musique de Kulmann.
Cette pièce est célèbre à l'étranger.
Créée en France, la saison dernière, au théâtre
des Célestins de Lyon, sous la direction de M. Moncharmont,
elle y remporta un succès considérable. Elle n'a jamais
été représentée à Paris. MM. Isola
lui donneront une interprétation de premier ordre, dont Mlle Kousnezoff,
spécialement engagée pour tenir le principal rôle,
sera la grande vedette.
Deux grandes surprises
suivront : "la Périchole"
et "la Belle Hélène".
Ces deux chefs-d'œuvre du magnifique répertoire d'Offenbach
trouveront à Mogador des interprètes extrêmement
brillants, dont nous donnerons les noms d'ici peu.
Puis viendra une opérette
inédite de MM. Pierre Mandru et Gabriel
Casadessus : la Tirelire. Tels sont les projets, déjà
étudiés et adoptés pour Mogador.
Au théâtre Sarah-Bernhardt,
les nouveaux directeurs n'auront pas de longtemps à se préoccuper
de pièces nouvelles. En prenant possession de cette scène,
le 15 octobre prochain, ils y trouveront un ouvrage en pleine vogue :
"Mon curé chez les riches",
qui se joue chaque soir,
et se jouera longtemps encore devant des salles combles. La question d'un
nouveau répertoire ne se pose donc pas pour le moment. Soyons certains
néanmoins, quelle est déjà résolue, dans l'esprit
de directeurs qui ont l'habitude de préparer longuement et soigneusement
les entreprises auxquelles ils s'attachent et qui pratiquent le vieil
adage, toujours juste: gouverner c'est prévoir !
Léo Marchès
"La Périchole"
et "la Belle
Hélène" ne
furent jamais jouées au théâtre Mogador ....
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Lyrica de
Juillet 1925 de source
Gallica
LES FRÈRES ISOLA ET LES THEÂTRES LYRIQUES
L'activité des frères Isola n'a d'égale
que leur chance.
Tant d'autres ont mis
en jeu toute leur énergie, celle de leurs amis, ont dépensé
des sommes énormes et se sont donnés un mal de chien pour
conquérir un seul théâtre.
Pour eux, une seule scène ne leur suffit pas. Ils postulent pour
deux et ils les obtiennent. Devant leur volonté ou leurs désirs
les difficultés s'aplanissent d'elles-mêmes, l'argent accourt,
l'or ruisselle, les concours s'offrent. Il y a là un phénomène
quasi merveilleux digne d'une étude approfondie que j'espère
avoir un jour le temps d'entreprendre.
Pour l'instant, bornons-nous à constater leur succès et
félicitons-les de conserver leur attachement à cet art lyrique
réduit, dans la plus artistique des capitales du monde, à
la portion congrue de deux scènes !
Au théâtre Mogador, ils comptent donner tour à
tour l'opéra, l'opéra-comique et l'opérette. On leur
prête l'intention de monter pour la réouverture "Orphée
aux Enfers".
Quant au théâtre Sarah-Bernhardt, dont ils
sont devenus les locataires jusqu'en 1940, ils réserveront à
l'art lyrique, quelques mois par an.
Il ne nous reste plus qu'à applaudir et attendre la
réalisation des troupes et du programme qu'ils nous promettent
et que leur passé nous autorise à affirmer qu'ils tiendront.
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